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Évia I

​​Le village est endormi. Seule la végétation coincée entre les murs semble être vivante. Très vite la forêt est là, sombre d’elle-même. 

Entre peur et fascination, je m’enfonce en son sein, au milieu d’une végétation de plus en plus dense, de plus en plus sombre. Je sens des présences sans les voir, j’entends des bruits sans les reconnaître, je sens une énergie immense sans la comprendre.  Il paraît que les arbres communiquent entre eux, ici, cela semble être une évidence. 

La forêt est ce ventre nourricier d’une multitude d’espèces végétales et animales duquel, nous, les humains, sommes exclus.  Nous avons besoin de la forêt, elle n’a pas besoin de nous. Nous l’exterminons par endroits, nous la domestiquons à d’autres et cela finira un jour par provoquer notre propre extermination.

La forêt reprendra à ce moment-là, sa place initiale, dans le silence et la détermination lente qui lui est propre, réduisant en terreau tout ce qui aura été construit par l ‘homme et ce pour l’éternité.

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